Les Grands Lacs

L’eau est l’élément clé de tous les paysages de la Nouvelle-Zélande. Côtes découpées, cascades démesurées, rivières translucides, glaciers majestueux et lacs innombrables composent ainsi les paysages parmi les plus célèbres de la Nouvelle-Zélande.

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Dans le Canterbury, au pied du Mont Cook, point culminant du pays du long nuage blanc, s’étendent les lacs Pukaki et Tekapo, probablement les plus emblématiques du pays. Immensités azurées, ils s’étendent respectivement sur 80 000 et 83 000 hectares.

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C’est une fine poudre de substrat rocheux, maintenue en suspension dans l’eau, qui leur donne leur couleur atypique : un turquoise laiteux presque irréel sous les rayons du soleil.

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Pour nous, la découverte des grands lacs est synonyme d’une froide et nuageuse après-midi hivernale. Les lacs étaient alors à leur plus bas niveau, dévoilant des berges rocailleuses parsemées de farine glaciaire.

Durant l’hiver, les apports en matériaux sont limités et les fines particules se déposent au fond du lac, laissant derrière elles une eau aussi transparente que du verre.

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Les lacs ne reflètent plus que les ombres des nuages obscurcissant le ciel, et prennent ainsi une couleur gris acier bien différente de leur bleu habituel. Le lac Tekapo est plongé dans la tourmente, le vent fait chanter les collines couvertes d’une herbe rase.

Le lac Pukaki est dominé par le Mont Cook, Aoraki en langue maorie. Ce château de glace de 3724 mètres d’altitude est une forteresse imprenable, ancrée au fond de la Hooker’s Valley.

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Le géant donne naissance au glacier Hooker dans la vallée du même nom. Comme toujours, la montagne est sacrée pour le peuple maori.  Aoraki représente le plus sacré des ancêtres de la tribu Ngāi Tahu. Il donne au iwi (peuple) son identité, son sens de la solidarité et du but commun. La montagne reste aujourd’hui la représentation physique d’Aoraki, un tapu, un trésor, lien entre monde naturel et surnaturel.

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Même au printemps, Aoraki se montre parfois capricieux. En l’espace de quelques heures, la douce couronne nuageuse se change en une cape noire.

La neige s’abat dans la vallée, faisant taire le moindre frémissement de vie.

Puis, au gré des humeurs du géant, le ciel s’ouvre à nouveau laissant apparaître une nappe immaculée. Un blanc manteau, une hermine, sublimant un peu plus la majesté de cet ancêtre.

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